L’épilation laser est-elle possible durant la grossesse ?
Les femmes sont de plus en plus nombreuses à être séduites par l’épilation laser, afin de bénéficier de son caractère pratique, esthétique et terriblement efficace.
Dans la mesure où l’épilation définitive impose plusieurs séances espacées le plus souvent de 3 à 6 semaines sur un an, le problème d’une épilation laser durant la grossesse va régulièrement se poser. Quelle est la conduite à tenir, sans prendre le moindre risque ni pour la maman, ni pour le futur bébé ?
En quoi consiste l’épilation laser ?
L’épilation au laser repose sur l’énergie d’un rayon de photons, dont la longueur d’onde unique et cohérente est choisie pour cibler le pigment noir des poils, la mélanine. La puissance du rayon laser va être ainsi absorbée jusqu’à la racine folliculaire, où la montée en température va brûler définitivement le bulbe du poil.
Cette destruction par photo-thermolyse est définitive et le poil ne pourra plus jamais repousser : c’est pourquoi on parle aussi d’épilation définitive.
Pour être efficace, cette épilation laser nécessite toutefois le respect de trois conditions :
- La tige pilaire doit être en contact avec le bulbe, pour bien transmettre l’énergie lumineuse à la racine. Comme ce n’est pas le cas en phase d’involution et de repos du cycle pilaire, l’épilation laser ne détruit en réalité que les poils en croissance. C’est pourquoi plusieurs séances sont nécessaires, pour cibler au fur à mesure les poils se remettant en phase anagène de pousse.
- La tige pilaire doit être riche en mélanine, c’est pourquoi le laser épilatoire est inefficace sur les poils blonds, blancs ou clairs ;
- Le tissu cutané doit être idéalement le moins pigmenté possible, pour cibler la mélanine du poil et non celle de la peau. Les peaux foncées ou mates peuvent toutefois être épilées, mais avec un laser et un protocole adaptés.
Qui peut bénéficier d’une épilation laser ?
L’épilation laser peut intéresser pratiquement toutes les parties du corps, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Il est juste conseillé d’attendre la maturation pilaire hormonale, souvent un peu plus tardive chez l’homme (vers 25 ans).
Les contre-indications sont relativement rares, le plus souvent locales : traitement photosensibilisant, tatouage, dermites ou inflammation cutanée, herpès…
Pour les peaux noires ou foncées, l’épilation laser est possible, sous réserve d’un laser médical adapté et d’un professionnel formé.
Le recul dont on bénéficie désormais sur l’épilation laser permet d’affirmer qu’il n’existe pas d’effets secondaires généraux, dès lors que son utilisation s’effectue dans les règles de l’art. Le double regard médical et esthétique d’un médecin permet donc d’assurer une épilation sans danger.
L’épilation laser est-elle possible durant la grossesse ?
Même si l’épilation laser ne présente aucun risque établi chez la femme enceinte, elle reste pourtant déconseillée durant la grossesse. Les considérations médicales doivent en effet s’effacer devant le principe de précaution, inscrit dans la Constitution française.
Dans la mesure où l’épilation laser ne présente jamais le moindre caractère d’urgence, et où tout doit être fait pour préserver la santé du fœtus et du nouveau-né, l’épilation laser durant la grossesse est vue comme un risque potentiel infinitésimal inutile.
Au-delà de cette considération légale, l’épilation laser chez une femme enceinte peut s’avérer d’ailleurscontre-productive :
- La grossesse se définit comme un tsunami hormonal, avec une augmentation relative du taux d’androgènes qui favorise la pousse du poil : le plus souvent, les paramètres hormonaux se rétablissent après l’allaitement. Il est donc plus sage d’intervenir à ce moment-là, pour éviter de perdre son temps à détruire des poils qui auraient pour partie involué naturellement ;
- Les hormones de la gestation peuvent aussi stimuler l’activité mélanocytaire, comme on peut le voir avec le masque de grossesse ou mélasma. Or une hyperpigmentation oblige le médecin lasériste à diminuer la fluence du laser, pour ne pas brûler la peau, quitte à perdre un peu en efficacité. Il est donc plus sage d’attendre la fin de cette poussée hormonale, pour travailler avec une fluence optimale et offrir ainsi une épilation laser plus efficace, sans risque de brûlure ou de dépigmentation hétérogène.
Pour toutes ces raisons, l’épilation laser doit s’envisager une fois la grossesse achevée. Retrouver une peau douce et imberbe permet alors de sublimer tout ce qui fait la beauté et la féminité, en conjuguant avec harmonie son rôle de mère et son identité de femme.
Bonjour dr martin chico, SVP J’ai pris rendez-vous pour le mois de novembre pour une épilation laser des jambes et du maillot et j’ai appris que je suis enceinte.
Dois-je annuler?
Bonjour, je suis une femme enceinte de 5 semaines environ, Est-il dangereux de suivre un traitement d’épilation permanente au laser pendant ma grossesse?
Bonjour,
Même si l’épilation laser ne présente aucun risque établi chez la femme enceinte, elle reste pourtant déconseillée durant la grossesse.
L’épilation laser chez une femme enceinte peut s’avérer contre-productive car pendant la grossesse, un tsunami hormonal s’observe, avec une augmentation relative du taux d’androgènes qui favorise la pousse du poil.
Aussi, les hormones de la gestation peuvent stimuler l’activité mélanocytaire. Or une hyperpigmentation oblige le médecin lasériste à diminuer la fluence du laser, pour ne pas brûler la peau. Il est donc plus sage d’attendre la fin de cette poussée hormonale, pour travailler avec une fluence optimale et offrir ainsi une épilation laser plus efficace.
Très bonne journée.